L’évolution des marchés financiers est certes
sujette à des fluctuations aléatoires à court
terme. Cependant, dans le cas d’actifs dotés de drivers pérennes
tels que les actions ou les obligations, la
performance des marchés converge vers leur
performance économique réelle. En
effet, l’accumulation continue des gains finit
par éclipser l’effet des mouvements erratiques
des marchés financiers. C’est précisément cette
performance économique, et celle-là seule, que
l’investisseur peut engranger de façon fiable.
S’appuyant sur cette convergence, il est
possible d’atteindre des objectifs correctement
définis en investissant dans des actifs dotés
de drivers de performance
pérennes et prévisibles.
Une stratégie d’investissement efficace doit
être simple à comprendre, facile à mettre en
œuvre, transparente, peu coûteuse, basée sur la
logique et le bon sens. Une telle stratégie
permet de maintenir le cap et de se comporter
avec sagesse durant les périodes de turbulence
boursière.
Faire gérer un patrimoine sans définir ses
objectifs ou sans une stratégie efficace
l’expose à être instrumentalisé et à produire
des résultats décevants. La définition claire
des objectifs d’investissement et d’une
stratégie pour y parvenir sont donc
indispensables au succès dans l’investissement.
Les prévisions à court ou moyen terme, qu’elles soient basées sur le jugement ou sur des modèles, sont notoirement peu fiables. Leur utilisation par les gestionnaires de fortune est non seulement inutile mais compromet gravement le succès de l’investissement.
Ce graphique illustre l’inutilité des prévisions. Il est tiré des prévisions de l’évolution du marché américain (Standard & Poor) par un large panel de prévisionnistes sélectionnés par le Business Week dans son dernier numéro de l’année. Pour la première année (1997) les prévisions s’étalent entre -41% (prévision la plus baissière) et +24% (prévision la plus haussière) avec une médiane à +6.8%. Le deuxième quartile des prévisionnistes pronostiquait une hausse entre +6.8% et +9.1% et le troisième quartile affichait une évolution entre -0.4% et +6.8%. L’évolution effective une année plus tard était de +31%. L’on constate que l’évolution effective de toutes les années s’est toujours trouvée en dehors du champ des prévisionnistes ou dans un quartile extrême, sauf en 2007 (à partir de l’arrêt de la publication de ces données en 2006, les données ont été récoltées par nos soins principalement sur Bloomberg).